Critères d'analyse | Co-urbanismes

L’étude de la localisation permet d'appréhender la spatialisation du projet, indispensable à la compréhension de l'environnement physique, foncier et symbolique. Cela permet d’avoir une meilleure appréhension du type d'espace traité et de nous donner l'échelle dans laquelle le projet s’implique.

les espaces invités sont des lieux institutionnalisés et initiés par les autorités locales ou d’autres institutions, qui invitent les habitants à s’impliquer, à des degrés divers, à la prise de décision, la conception, à la gestion et à la mise en œuvre des projets (Bénit-Gbaffou et Mkwanazi 2012 : 111). Ils prennent alors la forme de la concertation, de la participation, de la co-production, de la codécision et de la co-gestion suivant l’échelle d’Arnstein.

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au sein des espaces inventés, les citoyens regroupés en associations ou non, prennent l’initiative de montage du projet, dans une démarche pouvant être considérée plus indépendante, voire plus contestataire.

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L’implication citoyenne

Ce critère vise à évaluer la forme que prend l’engagement citoyen et son impact sur le projet, de son élaboration à sa réalisation. Nous avons préféré le terme “implication” à celui de “participation citoyenne” afin de traiter la participation en tant que moyen de l’implication des habitants dans la gouvernance des villes. Nous interrogeons donc le rôle des citoyens dans l'identification des problèmes, l’élaboration et la conception du projet et enfin, sa gestion : quelles formes peut prendre l’implication et quels en sont les degrés et intensités dans les projets ?

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La durée de mise en œuvre du projet distingue la phase d’étude pré-opérationnelle et la mise en place du projet.

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Types d'intervention

Nous avons défini les types d'intervention selon quatre catégories empruntées au placemaking (cf. Annexe 6). Nous avons distingué le design urbain (le mobilier urbain, la peinture et l’art et la végétalisation), les nouvelles activités économiques, culturelles, sportives et urbaines, les nouveaux modes de communication (sous la forme d’atelier de sensibilisation, ateliers, interactifs, regroupement citoyen), et enfin, les mobilités et transport (la signalétique et l’amélioration de la la mobilité piétonne par exemple).

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Durée de mise en oeuvre

La durée de mise en œuvre du projet distingue la phase d’étude pré-opérationnelle et la mise en place du projet.

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Les projets de co-urbanismes étudiés sont tous mis en place rapidement. Autrement dit, tous les projets étudiés transforment l’espace et ses usages sur le long terme, alors même que certaines installations ne sont pas pérennes. Bien sûr, il nous est difficile de qualifier la durée de vie du projet, nous ne connaissons pas l’état actuel de certaines interventions au sol.

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Ce critère questionne un potentiel changement de gestion, de propriété, d’échelle, ainsi que la pérennisation du projet. Il a pour but de connaître les suites du projet, s’interroger sur l’appropriation, les formes de récupération (par qui, pourquoi), et la transformation de la nature du foncier.

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les acteurs à l’initiative du projet orientent le projet selon les besoins et les intérêts qu’ils ont préalablement identifiés. Nous entendons par “acteurs.rices” du projet les personnes qui vont agir sur sa matérialité et conception, mais aussi ceux qui l’initient et en ce sens, la société civile fait partie intégrante de la définition conceptuelle du projet, au même titre que les acteurs classiques de la fabrique de la ville.

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La population visée

Il s’agit d’identifier le public cible, auquel le projet est destiné. Ce critère permet de distinguer les usagers généraux du site et des catégories spécifiques comme, par exemple, les femmes, les jeunes ou encore les Personnes à Mobilités Réduites.

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Nous avons établi les quatre grands types d’intervention des projets : accès et connexion, usages et activités, confort et image, et sociabilité. Ces catégories déterminent les domaines d'action (urbaines, sociales, et économiques) du projet et donc ses interventions.

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Situation géographique : Périphérie, Hypercentre, Centre
Foncier et cadre légal : espace public, espace privé
Lieu: espace vacant ; espace en friche ; Espace en attente de chantier, centre culturel, espace sportif, quartier économique/commercial, quartier d’habitations, espace vert

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Acteurs locaux : mairie, métropole, État
Société privée locale : agences et bureaux d’études locaux
Acteurs internationaux : institutions financière étrangère, associations à but non lucratif, public ou privé
Société civile : Associations, collectif de quartier, habitants, commerçants, usagers des espaces dont il est question

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« Accès et connexion » les projets qui visent l’amélioration de la circulation, de la mobilité (piétonne ou autres) et de l’intermodalité.
« Usages et activités » renvoie à la requalification de l’espace, à la création de nouvelles formes d’activités, qui rendent l’espace plus accessible et attractif.
« Confort et Image » précise et complète le précédent, en proposant des interventions sur le design urbain (peinture, végétalisation par exemple).
« Sociabilité » participe à la création de lieux d’échanges, d'ateliers, et de mobilisation citoyenne.

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La concertation, qui renvoie à des processus de discussions, échanges et négociations entre représentants d’acteurs, afin de contribuer à l’élaboration du projet. Ici, seules les associations d’habitants peuvent contribuer.
La participation, qui s’ouvre à la contribution de tous les habitants et usagers concernés et voulant s’impliquer, à tous les stades de l’élaboration du projet
La co-production, où en plus d’inclure les critères de la participation, ici les citoyens définissent également les solutions et la mise en oeuvre du projet en lien avec des professionnels
La co-décision et la co-gestion, qui inclut un degré supplémentaire où les pouvoirs publics délèguent à des instances citoyennes leurs pouvoirs décisionnels.

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L'autogestion / l’auto-construction : où les citoyens décident eux-mêmes des projets et les réalisent eux-mêmes en auto-administration et auto-gestion.

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Nous avons pris le parti de développer dans ce critère uniquement les formes de financement, et non « qui finance ou pourquoi a-t-on financé ». Les formes de financement nous permettent de mieux saisir le projet et ses enjeux.

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Les innovations de procédés concernent la conception et les méthodes de mise en oeuvre ainsi que les systèmes d’information et de communication

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Les innovations de produits incluent les changements significatifs de design et les biens ou services numériques.

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Les innovations sociales concernent la remise en cause des normes sociales existantes en proposant de nouvelles manières de “vivre ensemble” ou de s’approprier l’espace.

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Les innovations d'organisation concernent la gouver- nance (organisation du travail et processus de décision), l’organ-isation des procédures, le marketing territorial, la tarification, etc.

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CRITERES D'ANALYSE DES PROJETS