Amérique du Sud
Mobilité active
São Paulo, Brésil
Date : 2015
Durée de mise en oeuvre : 3 jours à 1 semaine
Coût : non communiqué
Le projet de Mobilité active de São Paulo s'inscrit dans le cadre des politiques nationales de mobilité urbaine au Brésil, visant à mener des actions temporaires (à court terme et à faible coût) sur un territoire donné pour tester différents usages susceptibles de faire l'objet ultérieurement d'une intervention permanente. Ce projet a été mené dans trois territoires de São Paulo : en 2016 à São Miguel Paulista et en 2017 à Santana et Joel Carlos Borges.
Ce projet d'urbanisme tactique accompagne les initiatives de limitation de vitesse, appelées "zone 40" et développées par la municipalité de São Paulo pour réduire la forte mortalité liée aux accidents de la route (véhicules sur piétons) dans les zones identifiées comme les plus dangereuses. Concrètement, il s'agit de mener un projet participatif dans des lieux présentant une forte circulation de véhicules et des conflits de mobilités, afin de redonner la priorité à l'échelle piétonne et de permettre la réappropriation de l'espace urbain par ses usagers.
Les initiatives sont portées par la mairie de São Paulo, à travers son secrétariat de la mobilité et des transports et encadrées par l'Institut des politiques de transport et de développement et Global City Design Initiative, une association américaine qui joue le rôle de médiateur entre les populations et les pouvoirs publics, et accompagne la réalisation du projet en collaboration avec les populations.
Le rôle des acteurs
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Acteurs locaux :
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Mairie de São Paulo
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Secrétariat municipal de la mobilité et des transports
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Sous-préfecture de Santana
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Sous-préfecture de Santana
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Société privée locale :
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Start-up Urb-i
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Acteurs internationaux :
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Global City Design Initiative
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Bloomberg initiative
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Société civile :
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WRI Brasil
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Initiateur :
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Financeur :
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Maîtrise d'ouvrage :
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Avant l'intervention temporaire de Santana,
Photos: Thomas Cavallieri / WRI et Thiago Diz
Après l'intervention temporaire de Santana,
Photos: Thomas Cavallieri / WRI et Thiago Diz
ACCÈS ET CONNEXIONS
Les types d'interventions
Réalisation d'un marquage au sol avec une durée moyenne de mise en œuvre d'une semaine.
Les résultats directs
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Les données indiquent qu'il y a eu une augmentation de 75% du nombre de personnes traversant la voie et de 40% du respect des conducteurs vis-à-vis des piétons, selon le ITDP Brasil (Institut des politiques de transport et de développement). De plus, la vitesse des bus a été réduite de 23% et l'espace d'attente pour les piétons a été multiplié par trois.
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Modification de la priorité routière, ciblant les utilisateurs les plus vulnérables avec la mise en place d'espaces urbains plus adaptés à leur situation.
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Lieux plus attractifs pour la mobilité active et l'accès aux transports publics,
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L'amélioration de la qualité de l'air et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Les résultats indirects
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Développement de compétences dans le secteur public. Ces compétences sont associées à l'urbanisme tactique en tant que technique d'intervention urbaine temporaire.
Un projet de co-urbanismes :
Participation citoyenne :
Projets en co-production avec des ateliers de réflexion, de dessin, de représentation et de communication ouverts à tous les usagers du site ou personnes se sentant concernées par le projet, pour recueillir les problématiques spécifiques liées aux sites et établir des solutions en lien avec les usagers et Urb-i (start-up d'urbanistes brésiliens).
Temporalité :
Les projets sont réalisés sur un temps très court : 3 jours à 1 semaine, l'objectif étant qu'ils servent de moyen d'expérimentation en premier lieu, jusqu'à preuve de leur réel efficacité.
Transformation du foncier :
Les projets se mettent en place sur du foncier public et visent à limiter l'emprise au sol des véhicules motorisés pour redonner de la place et d'assurer la sécurité aux piétons.
Permettre l'expérimentation :
Les projets constituent une innovation de procédé, avec une totale transparence envers les populations sur la démarche à chaque étape de conception.
Les limites du projet
De manière générale, il y a eu une certaine résistance politique, tant au sein du gouvernement qu'au sein d'une partie de la population, à la mise en œuvre des projets qui entendent donner la priorité à la mobilité active. La raison principale : il s'agit de changements qui nécessitent la suppression de l'espace dédié à la voiture (principalement des places de parking) ou la réduction significative de la vitesse.